Estampe Japonaise de Koryûsai, Beautés - syllabe Ta
Estampe Japonaise de Koryûsai, Beautés - syllabe Ta
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Cette superbe Estampe Japonaise du XVIIIe siècle est un précieux témoignage de l’élégance du monde flottant d’Edo, capturant une scène d’intérieur empreinte de raffinement et de douceur. Deux courtisanes y sont représentées : l’une assise, vêtue d’un somptueux kimono rayé et tenant un éventail, s’adresse à sa compagne allongée sur un futon, avec derrière elles une grande couverture à motifs floraux. Leur posture gracieuse, le détail de leurs coiffures richement ornées de kanzashi, et la qualité des étoffes traduisent le haut rang de ces femmes du quartier de plaisir de Yoshiwara.
Il s’agit d’un très beau tirage d’époque, réalisé vers 1775–1780, dont les couleurs — malgré les siècles — ont conservé une remarquable fraîcheur. Le trait élégant et maîtrisé, les teintes délicatement superposées et les détails vestimentaires minutieux témoignent de la qualité exceptionnelle de cette impression d’origine. Une rare opportunité de posséder un tirage original de l’époque Edo, dans un état de conservation remarquable pour sa période.
L’œuvre appartient à la série Iroha bijin awase (Les Beautés associées aux syllabes de l’Iroha), une série emblématique réalisée par Koryûsai entre 1775 et 1780. Chacune des estampes de cette suite illustre l’une des syllabes du poème Iroha-uta, un poème abécédaire utilisé à l’époque comme exercice calligraphique. Ici, la syllabe « ta » est inscrite dans le cartouche rond en haut à droite, accompagnant le nom Ebira, probablement une courtisane célèbre de la maison Ôebiya. Ce jeu littéraire, typique de la culture lettrée de l’époque, renforce la richesse symbolique et intellectuelle de la série, tout en célébrant la beauté féminine dans toutes ses expressions.
Isoda Koryûsai (1735–1790), d’abord samouraï, s’est tourné vers les arts en quittant son domaine pour Edo. Actif de 1764 à 1788, il est l’un des artistes les plus influents du second XVIIIe siècle. Son œuvre couvre le bijin-ga, le kachō-ga (fleurs et oiseaux) et le shunga (estampe érotique), toujours avec un sens aigu du mouvement et du détail textile. Il reçut le prestigieux titre de Hokkyō, rare distinction impériale pour un artiste d’estampes. Cette estampe illustre parfaitement la finesse de son trait, l’élancement de ses figures et la grâce de ses compositions.
Les œuvres d’Isoda Koryûsai sont présentes dans les plus grandes collections internationales tel que le The British Museum (Londres), le Metropolitan Museum of Art (New York), le Museum of Fine Arts (Boston), confirmant l’importance historique et artistique de cette œuvre.
Titre : La Syllabe Ta - Ebira d’Ôebiya
Série : Beautés associées aux syllabes de l’Iroha (Iroha bijin awase)
Édition : ca 1775- 1780, signé Koryû-ga par l'éditeur Nishimuraya Yohachi (Eijudô)
Dimensions : format chuban 15 x 21,5 cm
Conditions : Très beau tirage d’époque Edo. Couleurs bien conservées. Pièce de collection rare.
Avec Certificat d'Authenticité.


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