NISHIJIMA KATSUYUKI 1945-
Les estampes de Nishijima ont en commun avec les estampes de ses prédécesseurs du mouvement Shin-Hanga, comme Hasui, Koitsu ou Kasamatsu, de s’attarder et de montrer une image « romantique », idéalisée du Japon qui prend des distances avec le réel. Les vues des entrées des vieilles boutiques de Kyoto, les fermes avec leur toit de chaume, les ponts en bois et les murs de pierre ; voilà le monde de Nishijima. Il n’y a pas de voitures ou d’aménagements évoquant la modernité, de même il ne représente pas les gens, ces estampes sont des paysages urbains ou pas, mais sans habitants, ce qui nous ramène aux estampes d’Hasui, qui lui aussi ne représentait que rarement les hommes, ou seulement comme des silhouettes. Nishijima va plus loin, ses rues et ses paysages sont déserts, comme fixés hors du temps, dégageant une nostalgie certaine, et pourtant ce sont toujours des constructions humaines qui l’intéressent, maisons, façades, murs, ponts, l’homme a laissé sa trace dans le paysage, des détails du quotidien apparaissent souvent en premier plan, parapluies colorés, ceintures ou rideaux sous la brise du vent. Nishijima a créé un univers singulier et son trait se reconnaît immédiatement.
Il vit et travaille à Kyoto.