Le 3 mars au Japon : on fête les filles !

Le 3 mars au Japon : on fête les filles !

Le 3 mars au Japon, c'est le festival Hina Matsuri, ou la fête des poupées.  En ce jour, également appelé fête des pêchers,  les petites filles sont à l'honneur !

D'où vient cette coutume ?

Elle fait partie des cinq fêtes traditionnelles célébrées au Japon, les fêtes sekku qui annoncent les différentes saisons de l'année (sekku signifie saison en japonais). 

C'est très facile de les retenir puisque qu'il s'agit chaque fois du jour correspondant au numéro des mois impairs : le 01/01 ; 03/03 ; 05/05, le 07/07 et le 09/09 :

Le 1 er janvier : le jour de l'an

Le 3 mars : Hina Matsuri

Le 5 mai : Kodomo No Hi (la fête des enfants ou des garçons)

Le 7 juillet : Tanabata (la fête des étoiles)

Le 9 septembre : Kiku no Sekku (la fête des chrysanthèmes) 

Comme la plupart des fêtes japonaises, Hina Matsuri trouve son origine en Chine. Il s'agissait d'une journée où l'on pratiquait des ablutions purificatrices dans les rivières. En arrivant au Japon, ce rite va être associé à la tradition des hitogata, poupées de papier ou de paille qui jouaient un rôle de substitut pour combattre la malchance : elles représentaient ce qu'on avait accumulé de mauvais puis on les abandonnait dans les rivières ou dans la mer pour conjurer les mauvais sorts et les maladies. 

Petit à petit, cette tradition évolue et les effigies de papier deviennent de véritables poupées ayant pour vocation de protéger la santé des petites filles. Ce sont les courtisans en premier lieu, à l'époque Heian (794-1192), qui offraient des poupées à la famille impériale et particulièrement aux princesses. Puis à la période Edo, la coutume se généralise et  les petites filles de toutes classes sociales reçoivent alors des poupées particulières représentant la famille impériale et l'ensemble de la cour. 

Que fait-on ce jour là ? 

Cette journée est devenue le jour où l'on souhaite le bonheur des petites fillesLa famille et les proches organisent à son attention une petite fête. Vêtue d’un kimono traditionnel, elle recevra ses amies, dégustera des pâtisseries, pourra déballer quelques cadeaux et ira se recueillir dans un sanctuaire Shintô. Parmi la variété de pâtisserie offerte, la plus  typique est un gâteau de riz nommé HishimochiLe hishi mochi est un parallélépipède de trois couleurs symboliques qui marque le début du printemps : blanc pour la neige ou la brume, vert  pour les bourgeons et rouge (ou rose) pour les fleurs de pêcher. 

 

Et l’un des moments clef de cette tradition est l’instant où la famille sort de superbes poupées (hina-ningyô) qu’elle installe sur les marches d’une estrade tapissée de rouge.

A la plus haute marche on trouve l’empereur et l’impératrice, généralement placée à sa gauche. Se succèdent ensuite : trois dames de Cour, cinq musiciens (un chanteur et des musiciens avec tambour, long tambour, tambourin, fifre), deux gardes et des jardiniers ainsi que d'autres membres de la Cour impériale qui peuvent varier en fonction des installations. 

Ces personnages sont disposés sur plusieurs niveaux, créant ainsi une hiérarchie visuelle. Le nombre d'étage varie selon les régions et les ressources des familles allant de l'ensemble le plus simple (le couple impérial) jusqu'à sept niveaux, le dernier exposant objets et meubles miniatures du Palais Impérial.

 

 

 

 

Ces poupées sont transmises de génération en génération, et sont souvent exposées quelques jours avant le 3 mars..

Mais attention ! La tradition veut que les hina-ningyô soient retirées à la fin de la journée au risque que la petite fille ne se marie tard. 

 

 

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